MARRAKECH MON AMOUR / LE JARDIN MAJORELLE

05 mai 2016

Nous n’allons jamais dans la ville rouge et sans cesse en agitation, sans faire une halte dans ce jardin tropical, serein et calme où le bleu règne en maître.

Contrastes.

Le Jardin Majorelle doit son origine au peintre Jacques Majorelle, amoureux de Marrakech, tout comme nous. Egalement fou de botanique, il a fait construire dans les années 30 son atelier de style art-déco, peint dans ce bleu outremer éponyme, au milieu d’un jardin luxuriant, ponctué de bassins, fontaines, jets d’eau et jarres, où le jaune et le vert complètent la couleur emblématique du lieu.

Racheté en 1980 par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent - on a d’ailleurs le sentiment que l’âme timide et l’élégance du grand couturier flottent encore ici ou là et qu'il va apparaître derrière le rideau jaune de la Villa -, le Jardin Majorelle est un tableau impressionniste vivant, une collection incroyable de cactus, bananiers, yuccas, aloès, nénuphar et nymphéas, bambous et autres palmiers.

Loin d’être une adresse confidentielle avec ses 600.000 visiteurs par an, le Jardin Majorelle reste un endroit incontournable, fréquenté aussi bien par les touristes que par les Marocains sans pour autant perdre de sa quiétude.

Chez Cuivre, on aime y flâner, tranquillement. S'inspirer des milles détails graphiques présents. Photographier les ombres des feuilles sur les murs bleus, saisir le rose éblouissant des bougainvilliers, le frétillement des poissons rouges que l’on croirait sortis d’une toile de Matisse, les reflets des palmiers dans l’eau des bassins... A chaque fois, on craint de refaire les mêmes images, mais, magique, le lieu se livre différemment à chacune de nos venues.

On ne manque jamais de se poser pour boire un thé à la menthe ou un cocktail de fruits frais au Café Bousafsaf (du nom de la première maison de Jacques Majorelle à Marrakech), espace ombragé et intime au coeur du jardin - nous vous conseillons de vous installez dans le patio -. Le service y est soigné et souriant, les petits plats simples et délicieux.

Enfin, on ne peut quitter le jardin sans un passage par la galerie «Love», hommage à Saint-Laurent et aux cartes de voeux qu’il dessinait chaque année pour ses amis et ses meilleures clientes, inlassablement ponctuées par ce mot. Une trentaine de lithographies les regroupe en un ensemble harmonieux.

Vous l'aurez compris, on  L O V E vraiment le Jardin Majorelle !